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Les liens des communautés locales avec la forêt d’Ébo s’étendent sur plusieurs générations

04. 30. 2020

Pour les communautés locales qui vivent autour de la forêt d’Ébo, dans la Région du Littoral du Cameroun, leur lien avec la forêt est profond et touche presque tous les aspects de leur vie. Au moment de l’indépendance du Cameroun en 1960, les communautés de la forêt d’Ébo ont été déplacées, mais la forêt et les espèces qui s’y trouvent continuent d’être au cœur de leur vie et de leurs traditions.

Les communautés locales qui parsèment la frontière de la forêt d’Ébo dépendent également de ses ressources. Elle constitue la seule source d’eau douce pour presque toutes les communautés qui l’entourent, sinon toutes, et représente une source vitale de nourriture et de médicaments.

Terres ancestrales 

« Outre les moyens de subsistance fournis par la forêt, l’importance culturelle de cette forêt est essentielle », explique Ekwoge Abwe, responsable du Projet de Recherche de la Forêt d’Ébo.

L’histoire de plus de 40 communautés qui vivent en autour de la forêt d’Ébo n’est pas bien documentée. De nombreuses communautés qui vivaient dans la forêt d’Ébo ont été déplacées au cours de la seconde moitié du XXe siècle, vers la période de l’indépendance du Cameroun. Aujourd’hui, de nombreux villages autour d’Ébo ont été reconstitués à partir d’anciens villages originaux qui se sont développés à mesure que de nouveaux groupes s’y sont joints.

Des reliques des terres ancestrales demeurent dans la forêt d’Ébo. (Crédit photo: San Diego Zoo Global)

Bien qu’ils ne vivent plus à l’intérieur de la forêt d’Ébo, de nombreux membres des communautés ont encore des liens profondément personnels avec elle et la considèrent comme une terre ancestrale. Avant l’arrivée du christianisme, chaque famille avait un site dans la forêt marqué par une pierre ou un arbre spécial pour les rituels religieux. Chaque site comportait au moins une espèce de lis Crinum, qui était utilisée pour les rituels.

« La plupart des personnes âgées qui vivent dans les communautés autour de la forêt a été élevée dans des villages de la forêt », explique Abwe. « Certains d’entre eux visitent toujours les tombes de leurs ancêtres ainsi que les sites de leurs maisons familiales. Il y a tellement de reliques dans la forêt qui sont importantes pour les gens. Il y a vraiment un attachement culturel et ancestral important à la zone ».

Les chercheurs du Projet de Recherche de la Forêt d’Ébo ont découvert de manière inattendue de nombreuses reliques qui subsistent. Ils ont même campé à quelques encablures de structures centenaires sans s’en rendre compte.

« Plus j’y ai passé du temps, plus j’étais étonné par l’histoire de la région », explique Bethan Morgan, cheffe du Programme Afrique Centrale à San Diego Zoo Global et chercheure de longue date dans la forêt d’Ébo. « Un jour, nous campions là-bas, [et] il a plu toute la matinée, alors dans l’après-midi je suis finalement sorti me promener et je suis tombé sur un lit au milieu de la forêt, un vieux lit en fer. C’était tout simplement incroyable ».

Hôpital et église de Bekob avec cloche datée de 1907. (Photo par Daniel Mfossa)

Le lit était à l’origine dans un hôpital et une église construits dans une zone de la forêt appelée Bekob avant la Première Guerre mondiale par des missionnaires allemands. Le lit avait été construit à l’extérieur de la forêt, puis transféré à l’hôpital. En 2002, au cours des premiers jours de ses recherches sur Ébo, Morgan a rencontré un homme âgé qui se souvenait encore du missionnaire qui avait construit l’hôpital. Il n’en reste aujourd’hui que des ruines.

En clin d’œil à leur héritage ancestral, le Gouvernement camerounais reconnaît les chefs traditionnels des communautés autour d’Ébo. Les chefs sont considérés comme des auxiliaires de l’administration et ils ont été les leaders de la protection de la forêt d’Ébo.

En 2011, les chefs traditionnels ont formé l’Association des Chefs Traditionnels Riverains de la Forêt d’Ébo (ACTRIFE) pour améliorer les moyens de subsistance des habitants de leurs communautés et protéger la biodiversité d’Ébo. Ils tiennent des assemblées générales biennales et les actes de ces réunions sont utilisés pour solliciter le soutien du Gouvernement camerounais aux efforts de conservation et de développement.

Abwe et ses collègues du Projet de Recherche de la Forêt d’Ébo ont également aidé les membres des communautés locales à trouver des alternatives à la chasse commerciale (qui ne profite principalement qu’aux populations urbaines), comme la culture du cacao.

Les amis des gorilles 

De nombreux anciens chasseurs composent désormais les Clubs des Amis des Gorilles.
Au lieu de chasser dans les forêts pour la viande de brousse, ce qui menaçait les gorilles vivant dans la forêt, les membres des Clubs des amis des gorilles font des patrouilles dans la forêt avec le personnel du Projet de Recherche de la Forêt d’Ébo. Les trois clubs ont aidé des scientifiques à capturer la toute première vidéo enregistrée des gorilles dans la forêt d’Ébo. En 2016, des pièges photographiques qu’ils ont déployés ont enregistré une gorille femelle enceinte se déplaçant dans la forêt.

Le Clubs des Amis des Gorilles en collaboration avec le MINFOF et le Sous-Préfet. (Photo par Ekwoge Abwe, San Diego Zoo Global)

En dehors de la forêt d’Ébo, les Clubs des Amis du Gorille ont élevé le statut de la culture populaire des gorilles d’Ébo. Les clubs célèbrent les gorilles lors du tournoi de football Coupe du Gorille chaque été dont le thème annuel est toujours lié à la petite population de gorilles d’Ébo, qui peut être une nouvelle sous-espèce. Chaque mois d’août, 250 à 400 personnes participent à la Coupe du Gorille.

Célébrations au tournoi de de football Coupe gorille 2017 avec le gorille d’Ébo. (Crédit photo: San Diego Zoo Global)

Le tournoi constitue plus qu’une occasion de montrer des jeux de jambes fantaisistes et des prouesses sur le terrain. Entre les matchs, le tournoi offre un forum permettant de raconter des histoires folkloriques, faire des prestations de danses traditionnelles et se promener dans la nature.

Un avenir plus écologique 

Deux nouvelles concessions forestières concessions menacent le travail du Club des amis des gorilles, les moyens de subsistance des communautés locales et la quasi-totalité de la forêt d’Ébo. Des chercheurs pensent cependant qu’il existe un moyen de préserver la forêt d’Ébo tout en créant des opportunités économiques.  Dans une lettre  adressée au Gouvernement camerounais, ils lui ont demandé de suspendre les plans d’exploitation forestière et d’impliquer toutes les parties prenantes, notamment les communautés locales d’Ébo, dans un processus de planification de l’utilisation des terres.

Vue du village Iboti. (Photo ©Mfossa Daniel)

Si la forêt d’Ébo était préservée, les chercheurs pensent qu’elle dispose du potentiel pour demeurer un habitat essentiel pour la faune et permettre aux communautés locales de continuer de dépendre de sa présence pour des fonctions de survie. Un processus de planification de l’utilisation des terres impliquant les communautés, le Gouvernement, les écologistes et d’autres parties prenantes pourrait aboutir à un nouveau type d’aires protégées, géré par et pour la population locale, dans le respect des principes de conservation. Il existe même un potentiel à long terme pour la forêt d’Ebo de devenir un site d’écotourisme, en particulier pour que les touristes voient des primates, mais aussi en apprennent davantage sur le patrimoine ancestral de la forêt d’Ébo.

« Les gens qui vivent ici vivent avec la forêt et près de la forêt », explique Morgan. « Tout ce qui concerne la santé de la forêt se reflète sur la santé des communautés ».

(Photo du haut : CAG Iboti à Yingui. Crédit photo : San Diego Zoo Global)

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